6 idées reçues sur l'environnement de travail

environnement, travail, productivité, bonheur

Selon un sondage Ipsos sur le sujet du bonheur au travail, la France ne serait que le 12ème pays où on se sent le plus épanoui professionnellement. Malgré cela, le bien-être des collaborateurs est une question de plus en plus importante dans la vie des entreprises françaises. Voici les 6 idées reçues sur l’environnement de travail.

Travailler plus pour produire plus

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En entreprise, la pause est encore aujourd’hui considérée comme du temps perdu. Par exemple, les pauses déjeuner se réduisent de plus en plus. Dans les années 90, la pause déjeuner durait en moyenne une heure et demie contre 22 min aujourd’hui. Les salariés apportent de plus en plus leur repas.

«La pause déjeuner est devenue la variable d'ajustement de la journée de travail”, explique Anne-Sophie Godon, directrice de la prévention au sein du groupe de protection sociale Malakoff Médéric.

Il s’agit pourtant d’un moment essentiel qui permet au cerveau de se régénérer et de se préparer à travailler à nouveau. Il est d’ailleurs prouvé qu’une pause passée à méditer permet non seulement de favoriser la régénération des cellules, mais aussi d’augmenter la matière grise dans l’insulta, une partie du cerveau qui favorise le bien-être, la créativité et la mémoire. Encore considérée de manière négative dans le monde du travail, la rêverie permet pourtant au cerveau de s’évader tout en continuant à travailler.

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En outre, les recherches en neurosciences démontrent que pour être efficace, le cerveau d’un collaborateur doit pouvoir se concentrer, se régénérer et s’activer. Aujourd’hui, ce sont près de 50% des Français qui se sentent submergés et stressés au travail. Pour être au top de ses capacités, le cerveau a besoin de périodes de concentration suivies de périodes de repos. Le surmenage peut rapidement conduire à l’épuisement de ses ressources et provoquer un manque d’inattention ayant pour conséquences une baisse de qualité et de quantité de travail ainsi qu’un risque accru de faire des erreurs. Nous reviendrons sur les temps de pause efficaces au bureau dans un autre article.


Le Multitasking favorise l'efficacité 

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Répondre au téléphone tout en travaillant sur une présentation. Jongler entre différentes pages sur son ordinateur, le multitasking est de plus en plus pratiqué dans les entreprises. Selon l’Association Américaine de Psychologie, il existe trois types de multitasking :

  • La première est la plus courante, c’est lorsqu’on effectue deux tâches en même temps.

  • La deuxième c’est quand on interrompt une tâche en cours pour en effectuer une autre.

  • La troisième correspond au fait d’effectuer plusieurs tâches successives.

Pourtant, selon David Meyer, professeur de psychologie à l’université du Michigan, le multitâche augmenterait le risque d’erreur de 40% et balaie par la même occasion l’idée reçue qu’il permet de gagner du temps. Elle prouve que tout collaborateur se voyant confié plusieurs projets simultanés, nécessitant chacun des collaborations diverses, est moins efficace que lorsqu’il se concentre sur un seul projet. Avec le multitasking, le cerveau se disperse et perd en concentration. Plus impressionnant encore, le Chicago Tribune révèle, dans un article intitulé “Le multitasking nous rend idiot”, une étude réalisée par l’institut psychiatrique de Londres qui affirme que passer d’une tâche électronique à l’autre entraînerait une baisse de QI encore plus importante que le fait de fumer du cannabis !

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C’est pourquoi la tendance doit-être au deepworking ou travail en profondeur. Mais comment garder sa concentration sur une tâche précise en particulier ? Cette question fera l’objet d’un autre article.


Retrouvez également notre dossier 👉 Moderniser son environnement de travail - 3 mesures pour le moderniser


Le bonheur au travail, ça coûte cher à l’entreprise

Le bonheur au travail fait couler beaucoup d’encre. On qualifie d’utopie, le fait de concilier bonheur au travail et productivité. Si les entreprises s’y mettent, des efforts restent à faire. En effet 2 salariés sur 3 sont insatisfaits de leur environnement de travail. Mais avec l'émergence de nouveaux métiers comme le chief happiness officer, on peut penser que l’on est sur la bonne voie, même si ce métier suscite encore de nombreuses interrogations, et même des critiques.

Pourtant, les dépenses consacrées à l’environnement de travail représentent surtout un investissement. Quand on sait que le coût social du stress au travail représente chaque année plusieurs milliards d’euros, une entreprise a plutôt économiquement intérêt à investir pour une approche préventive en mettant en place sans attendre une stratégie de bien-être au travail. De nombreuses études montrent qu’un collaborateur épanoui dans son environnement professionnel est un collaborateur efficace. En fait, près de 25% de son efficacité proviendrait de son bien-être psychologique. Ce n’est pas négligeable. Une autre étude menée par l’université de Warwick en 2014 démontre que le fait d’être heureux augmente la productivité d’environ 12%. Donc oui, le bonheur au travail et la performance sont conciliables et fortement corrélées. Les dépenses liées au bonheur au travail créent de la valeur ajoutée à l’entreprise, que ce soit en terme de performance des salariés mais également en terme de marque employeur. Les démarches QVT sont accompagnées d’une diminution notable du niveau de stress moyen, du nombre d’arrêts de travail, de l’absentéisme et augmentent la productivité, la motivation et la mobilisation des équipes. Elles fidélisent aussi les collaborateurs, entraînant des économies sur le processus de recrutement. Pour approfondir ce sujet, n'hésitez pas à lire notre guide sur la fidélisation des salariés. A l’inverse, ne rien faire peut coûter cher. En France, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), le coût social du stress au travail a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d’euros. L’entreprise a donc économiquement intérêt à investir dans la prévention. Bien souvent, il suffit de petites actions pour obtenir de grandes transformations.

 

Mes salariés sont là, donc tout va bien

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Le présentéisme est très ancré dans la culture française. Les heures supplémentaires passées au travail sont très souvent considérées comme un signe de productivité et de motivation. David Mahé, Président de Stimulus et administrateur de Consulting France explique que “les gens cherchent à obtenir une certaine reconnaissance à travers le présentéisme”. Pour Gaël Chatelain, consultant, conférencier et auteur de “ Mon boss est nul, mais je le soigne”, certains salariés utilisent le présentéisme pour justifier une promotion. Le présentéisme est une question de culture : dans les pays anglo-saxons ou scandinaves, rester jusqu’à 19h30 au bureau trahit un manque d’efficacité de la part des salariés.

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Est-ce que le présentéisme signifie que l’entreprise fonctionne bien et que tous les salariés sont efficaces ? Rien n’est moins sûr. Dans certains cas, le salarié est bien présent à son poste de travail, mais il est en “démission intérieure”, c’est-à-dire dans l’incapacité de fournir le travail attendu. Démotivation, épuisement physique ou psychique lié au stress ou aux conditions de travail, problèmes privés et/ou professionnels difficiles à surmonter… Quelle qu’en soit la cause, le présentéisme a un effet négatif sur la productivité au moins aussi important que celui lié à l’absentéisme. En 2009, au Royaume-Uni, une étude a estimé que les jours perdus attribués au présentéisme étaient 1,5 fois plus importants que ceux attribués à l’absentéisme.


Pour avoir des salariés motivés, il faut un environnement “fun”

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L’environnement de travail, ce n’est pas seulement la mise en place d’un environnement de travail cool et décontracté où les babyfoot et les photos d’équipes collées au mur règnent en maître.

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Pour être productifs, les salariés ont surtout besoin d’être heureux. En effet, il est désormais prouvé que la clé de la compétitivité des entreprises réside, en partie, dans le bonheur. En février 2014, trois chercheurs du département d’économie de l’université de Warwick, au Royaume-Uni, ont publié les résultats d’une étude selon laquelle être heureux augmente la productivité de près de 12%. Mais faire le bonheur des collaborateurs ne veut pas dire les laisser s’amuser au travail. Ni l’amusement, ni le salaire ne peuvent suffire à mettre en place un environnement de travail optimal. Les salariés ont également besoin de se sentir autonomes, d’apprendre de nouvelles choses, avoir des objectifs pertinents, profiter d’une certaine sécurité physique. Bénéficier d’une certaine reconnaissance, de soutien de la hiérarchie et avoir des perspectives d’évolution sont également des facteurs importants d’un bon environnement de travail.  


Le télétravail n’améliore pas la productivité de vos salariés

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Dans un article basé sur une étude du CDW Governement, le blog “travail en pantoufle” nous rappelle à juste titre que le télétravail à grande échelle permet de résoudre de nombreux problèmes tels que le trafic routier, la pollution, l’internationalisation de l’activité et le manque de productivité des travailleurs.

Un sondage réalisé par Obergo en 2018, met en avant les impacts positifs du télétravail sur la qualité de vie. Ceci est le cas pour 96% des femmes et 95% des hommes qui disent ressentir une meilleure qualité de vie personnelle. Pour 84% des sondés, le télétravail permet une meilleure répartition vie professionnelle/vie privée. Ce mode de travail diminue la fatigue physique (89%) et le stress lié aux transports (82%).

Pourtant 78% des sondés estiment que ce mode d’organisation n’est pas assez encouragé dans leur entreprise.

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Cependant pour les travailleur sondés, dont 26% viennent de la sphère publique, le télétravail est aussi synonyme d’augmentation du temps de travail (57%) et de la charge de travail ressentie (15% contre 22% en 2012). Autre bémol : 28% des répondants relatent une hausse des coûts personnels liés à leur activité professionnelle (utilisation de fournitures personnels)

Les auteurs de l’étude rétorquent que les impacts négatifs apparaissent surtout pour les durées de télétravail supérieures à 2 jours par semaine. Le télétravail, oui mais trop. Surtout que de nouveaux aspects négatifs interviennent après plusieurs années de télétravail : la solitude, une diminution du sentiment d’appartenance à l’entreprise, des difficultés à travailler sur un projet collectif et un impact négatif sur l’évolution des carrières.

De plus, le télétravail fragilise parfois les systèmes de sécurisation de l’information. Les entreprises doivent sécuriser aussi bien les postes de travail dans les bureaux que l’ensemble des postes mobiles.

Thème(s) : Ressources Humaines, Environnement de travail, Bien-être au travail

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