Vous n’êtes probablement pas sans savoir que ce mois-ci, c’est Octobre Rose ! 

Pour rappel, cette campagne organisée par l'association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! », lutte contre le cancer du sein en informant, en dialoguant et en mobilisant les troupes ! 

Octobre Rose, c’est l’occasion de mettre en lumière celles et ceux qui combattent cette maladie, d’intensifier l’information, la sensibilisation et de réunir encore plus de fonds afin d’aider les chercheurs et les soignants.

Très sensibles au sujet, nous souhaitons vous en parler et vous informer à notre manière. 

Saviez-vous que l’activité physique est un axe majeur en matière de prévention du cancer du sein, mais aussi en cours de traitement afin d’augmenter l’efficacité de ce dernier ? 

En effet, la littérature scientifique s’accorde à dire que l’activité physique permet de limiter les rechutes de 40 %, d’améliorer la survie de 40 % et de réduire les effets secondaires liés aux traitements anti-cancéreux, notamment la fatigue.

Aujourd’hui, les scientifiques vont même jusqu’à dire que l’activité physique peut être aussi efficace que la chimiothérapie ou la radiothérapie dans le traitement du cancer du sein (cf. …).

Et scientifiquement, comment cela se passe ? 

NB : les processus scientifiques étant très complexes, nous allons donc vulgariser les concepts afin de rendre l’article plus accessible. 

Le lien entre le cancer du sein et l'activité physique s’établit notamment à travers la régulation du poids, en particulier le contrôle de la masse grasse. Le corps est, en effet, constitué de masse maigre (muscles, os, organes) et de masse grasse (bah le gras quoi !). Pourquoi ? 

De nombreuses études montrent que la graisse se comporte comme une glande qui sécrète des substances délétères pour la plupart des organes. 

Parmi ces sécrétions, se trouvent les « cytokines inflammatoires », particulièrement cancérigènes…

Ainsi, pour faire simple : plus votre masse grasse est importante, plus vous sécrétez des cytokines inflammatoires qui influent de manière significative sur votre risque de développer un cancer. 

A cela s’ajoutent les réactions que le cancer lui-même engendre dans le corps. En effet, le fait d’avoir un cancer crée systématiquement une inflammation importante des zones touchées, ce qui stimule également la sécrétion de cytokines. Cette réaction en chaine est d’ailleurs la source principale de fatigue au niveau du cerveau, ce qui explique pourquoi le premier symptôme d'un cancer est souvent la fatigue.

L’activité physique a ici un rôle clé puisqu’il a été prouvé qu’elle aide considérablement à réduire la sécrétion de cytokines inflammatoires au quotidien, afin de prévenir, mais aussi de façon curative pendant un cancer en augmentant notablement les chances de guérison ! 

Les conseils 

Mais surtout, faites-le de façon régulière et si possible de façon intense ! 

En effet, pratiquer une activité physique régulière, intense et suffisamment longue diminue le risque de développer un cancer et plus particulièrement le cancer du sein.

Voici un petit tableau synthétique pour vous aider à comprendre quelle régularité, quelle intensité et quelle durée vous seraient le plus bénéfique ! 

Il va falloir sortir vos baskets puisque vos objectifs sont les suivants : au moins 150 min (2h50) d’activité physique par semaine d’intensité « modérée » OU 75 min d’activité physique « intense », réparties sur plusieurs séances par semaine. En effet, le « médicament » sport a une durée d’effet de 72h ; pour qu’il reste efficace, il faut donc remettre ça ! 

DIMINUEZ VOTRE MASSE GRASSE

En effet, comme vous l’avons rapidement précisé en début d’article, il y a une forte corrélation entre un pourcentage de masse grasse élevé et une augmentation des facteurs de risques de développer un cancer. Il en est de même pour les maladies métaboliques comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaires.
Nous pouvons résumer ainsi : masse grasse importante = augmentation des cytokines inflammatoires = augmentation des risques de cancer, notamment le cancer du sein !

Un « premier indicateur » pour savoir où vous en êtes est l’IMC ou l’Indice de Masse Corporelle !

Si vous souhaitez calculer votre IMC, voici le calcul : diviser le poids (en kg) par le carré de la taille (m) ! 

Notre petite infographie 👉

Ce qu’il faut savoir : chaque augmentation de l’IMC de 5 « points » accroît de 8% à 55% le risque de cancer !


NB : attention tout de même car il faut manier l’IMC avec précaution. C’est pourquoi, nous avons précédemment utilisé le terme de « premier indicateur »,
L’IMC n’est, en effet, pas capable de lire les caractéristiques d’une femme enceinte par exemple (il va considérer qu’elle est en surpoids !), tout comme un sportif ayant fait de la musculation et étant parfaitement en forme (exemple : un rugbyman présent à l’actuelle Coupe du Monde au Japon se verra taxé de fort surpoids, voire même d’obésité).
Il en est de même avec le pèse-personne, qui ne donne qu’une « indication », puisque le muscle pèse trois fois plus lourd que la graisse.

ALORS, ON FAIT COMMENT !? 

Il faut donc mesurer sa masse grasse.
Plusieurs méthodes existent dont les balances à impédancemétrie qui font passer un léger courant dans le corps et peuvent, en outre, mesurer la masse grasse. Il y a également la traditionnelle pince à plis cutanés.
Pour vous donner quelques standards :
- un pourcentage « normal » de masse grasse pour un adulte HOMME en forme physique : entre 12 et 15% ;

- un pourcentage « normal » de masse grasse pour un adulte FEMME en forme physique : entre 22 et 25%.

COMMENT DIMINUER SA MASSE GRASSE ?

Vous avez donc retenu que c’est l’objectif visé pour réduire les facteurs de risques de développer un cancer !

Pour cela, adoptez un régime alimentaire équilibré et raisonné :

• Diminuez les sucres raffinés et aussi les sucres « cachés » (pain blanc, pâtes, riz…) => attention au petit-déj « à la française » ! 
• Légumes crus et cuits à chaque repas !
• Augmentez les protéines animales et végétales à chaque repas (1g de protéine par kg de poids de corps = ex : 55kg = 55g de protéines par jour) ;
• Adoptez le « flexitarisme » : moins viande mais de meilleure qualité !
  
• Augmentez les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots rouges, blancs…) ;
• Mangez davantage d’oléagineux (amandes, noix, noisettes, etc.) ;
• Attention aux sodas, aux jus et à l’acool bien-sûr !
• Augmentez les bonnes matières grasses (poissons gras, avocats, oléagineux, huile de Colza, huile d’olives…).
• Les produits laitiers ne sont pas vos amis pour la vie !
• Redécouvrez les épices pour assaisonner vos plats et ainsi diminuer beurre, crème fraîche, sel, etc ;
• Réservez-vous un « cheat meal » par semaine pour vous faire plaisir et où vous explosez les compteurs : ne tombez pas dans la privation excessive !
• « Progressivité » est le maître-mot : on ne change pas toutes ses habitudes de façon brutale, mais progressivement en mettant un peu moins de sucre, puis en le remplaçant par un substitut (sirop d’agave, d’érable, miel…), puis quelques semaines après on supprime le tout, en utilisant de la cannelle, des extraits de vanille, de coco, etc.

Et FAITES DU SPORT régulièrement pour augmenter votre métabolisme et ainsi brûler plus de calories… et donc diminuer votre masse grasse !

Plus facile à dire qu’à faire, on vous l’accorde !
Trouver le temps de faire du sport est un vrai challenge… mais c’est possible !

Sachez que vous pouvez toujours faire appel à La Pause Baskets pour faire du sport au sein même de vos bureaux ! 

Sources : 
Dr T.Bouillet et l'article : Poids, muscle, graisse et cancer - Tiffany-Skye VARENNE //Diététicienne-Nutritionniste